Bonne et heureuse année 2011 – Par Bayo Abidine

Publié le par O. Tity Faye

Pour les guinéens, l'année 2010 qui a été riche en évènements, s'achève sur une note positive, avec l'aboutissement heureux du processus de transition politique, qui a permis l'organisation pour la première fois de l'histoire du pays, d'élections présidentielles plus ou moins libres et transparentes, en raison de quelques regrettables ratées, qui ont voulu mettre en péril, la cohésion nationale.

Fort heureusement, les acteurs politiques, malgré leurs profondes divergences, se sont surpassés, en privilégiant l'intérêt supérieur de la nation, pour taire leurs querelles fratricides, contribuant ainsi, à la sauvegarde de la paix, qui demeure le paramètre indispensable à tout projet de société et de développement.

Reste, cependant, à recoller les morceaux du tissu social, sérieusement entamé par les violences électorales. La volonté affichée du nouveau Président d'engager un dialogue national, à travers un processus de vérité-justice-réconciliation devrait contribuera, en tous cas on l'espère, à atténuer les rancœurs et les frustrations. Ce qui permettra aux guinéens, de tourner une fois pour toute, les pages noires de leur histoire mouvementée et se projeter résolument tous ensemble, vers un avenir plein de promesses, en raison des potentialités multiples et variées que regorge le pays et qui ne demandent qu'à être valorisées, par une action responsable et conséquente des décideurs politiques.

Les défis à relever par le Président Alpha Condé et son gouvernement, sont à la hauteur des attentes innombrables des populations, dont la paupérisation et la marginalisation croissantes des couches les plus vulnérables, exigent une mise en place de méthodes de gestion étatiques rigoureuses, à travers des processus qui permettent l'intégration des politiques sociales et économiques, de manière à faciliter un développement harmonieux et cohérent, tenant compte des besoins et des priorités des administrés.

Et, bien que tout soit prioritaire en Guinée, l'important est que l'arbitrage dans les choix budgétaires, se fasse de façon objective et réaliste, en privilégiant outre les secteurs de base (eau, électricité, santé et éducation), ceux à même d'avoir un impact positif réel sur la croissance.

La valorisation et le renforcement des ressources humaines et institutionnelles, revêt une importance capitale, quant on imagine le laisser-aller et le laisser-faire qui avaient cours dans l'administration guinéenne. Et, pour espérer un changement radical tel que prôné par le nouveau Président, il faudrait en finir avec entre autres tares, le clientélisme, la corruption généralisée et l'impunité et soumettre les nominations de cadres, aux seuls critères de compétence et d'aptitude, tout en les astreignant à un strict devoir de résultats, avec à la clé, une mise en application de systèmes de contrôle, d'évaluation et d'appréciation des politiques qu'ils auront à charge de mener.

La lutte acharnée du peuple de Guinée, pour l'avènement de la démocratie a été certes jalonnée d'obstacles, mais aujourd'hui, ce peuple trop longtemps martyrisé et traumatisé, peut être fier de son parcours et se targuer d'avoir contre vents et marées, réussi à vaincre les démons de la haine et de la division, en se choisissant de façon démocratique, le chargé de la direction du destin commun pour les cinq prochaines années, ce qui lui permet à nouveau, de rêver à des lendemains meilleurs.

 

Que Dieu bénisse la Guinée et éclaire les esprits de nos dirigeants.

Vive la III République et Bonne et heureuse année 2011 à tous.

 

BAYO Abidine

Publié dans ÉDITORIAL

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