Kity ou les amertumes de la désunion

Publié le par O. Tity Faye

UN CHANT ET SON CONTENU
Lorsque la désunion s’achemine vers le divorce, nul n’a l’apanage de la vérité. Nul n’a à priori tort, nul n’a à priori raison. L’on est simplement victime des préjudices de nos outrages. Cependant, faites attention aux mirages qui couvrent pernicieusement les bons moments. Il est donc plus sage de se partager les torts que de se disputer les raisons, pour que l’amitié remplace l’amour, non la haine. Méfiance. Le jugement porte préjudices. O.T.F


Kity: La complainte de la femme

Hier

Tu te plainais de moi

Avant-hier

Tu te plaignais de moi

 

Aujourd’hui aussi, je ne t’ai rien fait

Qui mérite que je sois

L’objet de ton courroux

Et la victime de tes outrages

 

M’injurier

Ne me fait pas mal

Me battre

Ne me fait pas mal

 

J’ai mal

Quand tu m’exposes

Aux préjudices du jugement

Le préjudice détruit l’amour

 

J’en suis à invoquer

En toi le frère,

Au lieu de l’amant

Je t’invoque donc Ô mon frère,

 

Si tu en as assez de moi

Renvoi-moi, chargée des noix de colas

Témoins de notre serment d’union

Mais épargne-moi le jugement

 

Alors que tu te fais plaisir

À m’insulter

Il y en a qui seront heureux

De m’accueillir pour l’éternité

 

Alors que tu te fais plaisir

À m’humilier

Il y en a bien qui seront heureux

De me prodiguer des caresses

 

Alors que tu te fais plaisir

À me porter préjudice

Il y en a bien qui seront heureux

De me protéger pour l’éternité

 

Au nom de Dieu, le Miséricordieux

Je t’invoque Ô mon frère

Méfie-toi des préjudices du jugement

Le préjudice t’arrache les bonnes gens

 

Dans ta furie de me battre

Tu as failli me briser l’œil

 

Ne me le brise pas

Si tu en es à aimer une autre

Dis-le-moi, simplement

Ne me brise pas l’œil

 

J’en suis à invoquer

En toi le frère,

Au lieu de l’amant

Je t’invoque donc Ô mon frère,

 

Si tu en as assez de moi

Chargée des noix de colas

Témoins de notre serment d’union

Renvoi-moi. Ne me juge pas

 

Kity: La sérénade de l’homme

Parlons-en d’amour, femme

À mon tour de te le dire

Ô amertume d’amour

Je te rappelle

 

Quand j’étais l’élégant et le bel homme

À la démarche chaloupée

La femme d’ébène que je chérie

Ne me portait jamais préjudices non plus

Aujourd’hui, il en est autrement.


Traduction : O. Tity Faye - Composition de l’Orchestre de la Gendarmerie nationale de Guinée

 

Publié dans Poèmes et poésie

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O
<br /> Très belle traduction. Je me souviens de cette chanson (vers 1976). Traduisez nous d'autres chansons populaires de Guinée svp car on ne comprend pas toujours les langues.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Merci. Désolé de vous répondre tardivement. Soyez assuré que je vais continuer. J'ai exactement compris ce dont vous parlez. Nous avons besoin de communiquer notre culture. Merci pour votre haute<br /> compréhension.<br /> <br /> <br />