Le sable remplace les métaux précieux dans la production d’électricité

Publié le par O. Tity Faye

La pile à combustible pour une production indépendante

Les pays dont le développement ou la croissance est bloquée à cause de l’absence d’électricité – comme en Afrique - pourraient s’en sortir dans une décennie. Ils pourraient même prendre contact avec Bloom Énergy qui vient de K.R.-Sridar.-_Arnold-SW-jpgpublier la découverte de la pile à combustible pour des expériences profitables. Comme l’ont déjà fait certaines grandes et puissantes compagnies multinationales.

Bloom Énergy vient de publier sa découverte la pile combustible capable d’alimenter plusieurs foyers en électricité. Cette pile s’appelle la Bloom Box. Deux types seront mis sur le marché : un cube de 10 cm de coté qui pourra alimenter une maison entière; un grand modèle qui fournira l’électricité à une centaine d’habitations à la fois. Le premier pourrait couter jusqu’à US$ 3000 tandis que le cout du second s’approchera de US$ 800,000.

Bien que sa découverte date du 19ème siècle, c’est Bloom Énergie qui réussit à préciser son fonctionnement et son utilisation au niveau de la fourniture d’électricité avec le concours de l’ancien ingénieur de la NASA, K.R. Sridar. L’invention a son originalité confirmée. Le contenu de la pile ne comporte aucun métal couteux comme le platine ou le zircone mais du sable, enrichi en Silice, cuit et compressé sous forme de disque de céramique avec des ancres sur les cotés à partir desquels les réactions associant l’oxygène et le gaz se produisent pour créer l’électricité. Des centaines de cartes empilées jouent le rôle de Serveur Énergie capable de produire 100 Kilowatts d’électricité

L’avantage de cette pile est d’effacer complètement les lourds réseaux de distribution d’électricité. En acquérant, la pile convenable, chacun pourra produire l’électricité de sa maison in situ, sans recours à aucune compagnie sinon celle qui lui a vendu la pile. Il sera de même des entreprises, des collectivités, des ensembles d’habitation qui voudront produire leur propre électricité. L’ingénieur K.R. Sridhar promet que dans dix ans les piles pourraient être sur le marché. Il faut le croire, car il y a déjà des utilisateurs prestigieux de cette technologie qui ne s’en plaignent point : Google, eBay, Bank of America, Coca cola ont réduit de cette façon leur facture d’électricité. Ils sont de ceux qui ont pression sur Bloom Énergie pour rende populaire l’invention. En chiffre il y a déjà eu plus de 11 millions de Kilowattheures de production sans publicité ni tapage. Dans son reportage du 25 février 2010, Olivier Descamps de « nouvelles usines » rapporte les témoignages suivants :

« Nous avons une installation de 400 kW sur notre campus principal, explique-t-on chez Google. Au cours des dix-huit premiers mois, le projet a eu 98 % de disponibilité et livré 3,8 millions de kWh d'électricité ». Même satisfaction chez eBay. L’installation de serveurs répond à 15 % des besoins énergétiques de son site californien : « Nous avons constaté qu’ils sont cinq fois plus efficaces que les panneaux solaires », analyse Ashwin Seshagiri qui fait partie de la green team de la société. L’appellation « serveur » n’est pas due au hasard. A l’instar des serveurs informatiques, la solution offre une architecture modulaire qui a fait ses preuves, permettant d’ajouter un produit dès qu’un nouveau besoin se fait ressentir dans l’entreprise. K.R. Sridhar veut imiter ses voisins de la Silicon Valley en « ouvrant l'accès à l'énergie de la façon dont les ordinateurs et l'Internet ont ouvert l'accès à l'information ».

Bien sûr ici et là, on soulève des incertitudes, des doutes ainsi que des supputations sur le cout qui pourrai être onéreux. Les calculs se font qui aboutir à un équilibre des dépenses et recettes. Même si dans un premier temps ce sont les grandes compagnies et les riches qui l’utilisent, cette technologie a une grande importance pour les pays en développement où la création de petites moyennes entreprises et autres formes d’industrialisation est bloquée faute d’avoir un réseau hydroélectrique national. Quant aux petites unités de production – centrales thermiques - soumises au pétrole et à ses dérivés, leur fonctionnement dépend de la capacité du pays à assurer un ravitaillement régulier en carburant. L’indépendance des piles Bloom Box serait peut-être la solution à la croissance dans les continents comme l’Afrique.

O. Tity Faye – Sources : Cbs & Olivier Descamps : http://www.usinenouvelle.com/article/google

Publié dans International

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