L’hyène
Sur le passage de sa horde, la forêt pleure en détresse
De leurs pattes des trainées de sang s’égouttent
Sur les trainées de sang la lumière du jour reflète
En vain sur l’herbe, les pattes se frottent
Les tâches de sang restent, persistent
Sachant de qui elles sont les sujettes
Suivant, témoins gênants, la course sans but de la horde
En l’hyène, la rage monte
De ne pouvoir montrer patte blanche
Après le festin des destins de ses semblables
Du sommet des monticules de fortune ou elle s’arrête
L’hyène s’élance, s’arrête, hurle sa rage, et hume
Son regard apeuré, un moment balaie la plaine
Tachetée de sang la plaine au vent, réclame le calme
De l’air aucune senteur ne se dégage
La hyène ne sait de quel coté le bon vent souffle
Autour, les compagnons s’égaillent
La tête basse, faisant semblant de chercher la bonne route
La meute meurtrie avance vers sa revanche
Autour de l’hyène le vide sépulcrale
La peur s’installe et éclate
De n e pouvoir trouver asile après le crime
Les coups de gueule s’échangent
Semant entre eux, et par eux, la mort et le désordre
Mais la mort, celle qui guette l’hyène
Vient de la meute qui s’avance
La meute meurtrie avance vers sa revanche
De loin, l’hyène entend le bruit de la grande meute
Qui approche vers en hordes multiples
Nombreux sont les animaux en colère
De la perte de leurs progénitures
Fauchées dans la fleur de l’âge
Par une hyène et sa horde ignorante
Espèces fourbes, sans dignité ni règles morales
L’âme basse, Vivant de la charogne des autres
Elle n’a plus que le temps de tournoyer sur elle-même
Au moment ou s’abat sur l’hyène
Avec ses assaillants, il aperçut ceux de sa horde.
O. Tity Faye. Mississauga, Canada-Octobre 2009- inspiré des évènements du 28 septembre 2009